L'allée couverte de Toul-an-Urs, Duault (22)
Bonjour,
Aujourd'hui, je vais vous présenter cette allée couverte qui se trouve au lieu dit de Kerangle ou Goarémon, Goarem, La Garenne entre St Servais et Duault.
Ce lieu dit a été nommé, dans un premier temps, Kerangle par Paul Fleuriot De Langle en 1832 ("la maison de Langle"). Par la suite, les habitants ont ensuite nommé l'endroit: Goarèmon, Goarem ou La Garenne ("bois où vivent les lapins").
Toul-An-Urs veut dire, en réalité "le trou de l'oracle" et non "le trou de l'ours" comme beaucoup l'on pensé.
Cette allée couverte, est plutôt difficile à trouver, perdu dans la campagne, dans un grand champs, à l'orée de la forêt de Duault. A peine visible du chemin, elle se trouve à 500 mètres du château de Rosviliou qui appartenait à Paul Fleuriot De Langle.
C'est une jolie petite allée couverte en granite (provenant peut-être des gorges du corong qui ne sont pas très loin) de l'époque du Néolithique. Orientée S-O/N-E, elle est en partie ruinée et est envahie par la végétation (cf: première photo).
Elle se compose d'une grande table de 2m30 de long reposant sur deux orthostats. Haute d'environ 1m50, il subsiste trois supports d'un côté et deux de l'autre.
Un sacré "morceau", quand même la dalle de droite!
A l'entrée du vestibule au S-O, on peut encore voir un chatière, par laquelle, les hommes du Néolithique y glissaient le ou les corps des défunts.
Nous pouvons imaginer, que l'allée couverte, aujoud'hui longue d'environ 7 m, devait être beaucoup plus longue, peut-être 15 m.
Le 24 août 1895, lors de l'expédition archéologique organisé par Mr Anatole De Barthélémy (Archéologue), accompagné par Mr Paul Du Chatellier, des fouilles ont été entreprise aux deux extrémités de l'allée.
Elles ont révélé la présence de traces d'un foyer (qui n'a pas été daté), d'un fragment de poterie d'origine Gallo-romaine, ainsi que deux fragments d'os (non datés). Ce sont les seules informations que j'ai trouvé sur les fouilles entreprises sur ce site. Laissez moi un message si vous avez plus d'infos.
La vu depuis le monument nous prouve leur désir de dominer la vallée, et de montrer leur présence.
Malgrés les traces fraîches des tracteurs, c'est un endroit réellement perdu dans la campagne, où l'on se sent très seul.
Mais, comme à mon habitude, après avoir fait le tour du monument et visité les alentours, je n'ai pas pu m'empêché d'imaginer nos ancêtres effectuant un rite funéraire, taillant des pierres et s'essayant à la culture et à l'élevage, tout ceci autour d'un foyer.
Cet endroit a quelque chose de magique, et je suis sûr qu'il renferme encore de jolies mystères et surprises.
A très bientôt.
Camille.
Sources:
- Internet
- "Callac de Bretagne" de Joseph Lohou.